Le taux des impôts perçus par la Région en 2009 n’augmenteront pas. C’est au moins un point qui devrait permettre aux contribuables de Rhône-Alpes de voir clair dans des perspectives économiques et sociales embrumées. Les taux de fiscalité du budget 2009 ont été maintenus au niveau de 2008. Ce maintien a été voté par la majorité de gauche, le MODEM et le Centre. L’opposition UMP Front National n’ont pas voté ces taux maintenus, estimant que le budget 2009 aurait dû permettre des économies pour favoriser la relance.
C’est voie légèrement différente qu’a choisie le budget primitif présenté par l’exécutif sous la président de Jean-Jack Queyranne. Le budger régional présenté par Jean-François Débat a été voté vendredi par une large majorité de Conseillers ( PS, Verts, PC, Radicaux de Gauche, Parti de Gauche, apparentés). Il s’élève à 2,396 milliards d’euros dont 800 M€ pour la section investissement et près de 1,6 milliard en fonctionnement. La fiscalité directe représentera 735 M€ . L’auto financement sera maintenu à un niveau élevé estime l’exécutif., le programme prévisionnel d’emprunt a été porté à 399 M€. L’emprunt pourra être réduit grâce au versement par l’Etat, d’une manière anticipée, du Fonds de Compensation de la TVA annoncé par le gouvernement. En matière d’endettement, a souligné Jean-Jack Queyranne, la Région présente un ratio de désendettement favorable (2,9 ans), ce que viennent de confirmer les agences de notation Moody’s et Fritch en maintenant leur notation.
Le budget régional a été défendu par les diverses composantes de la majorité, y compris celles qui prennent leur distance par rapport au PS. Elisa Martin ( Parti de Gauche-Apparentés) a estime que la « possible adaptabilité ( du budget) face à la crise nous paraît être très sage ».
L’opposition a critiqué le projet de budget. Le Front National a remis en cause la progression de certaines dépenses et suggéré des économies: la substitution de la relance par une réduction de la taxe professionnelle. Emmanuel Hamelin ( UMP) a estimé que les mesures anti-crise avaient été prises dans la toute dernière période. Le président du groupe UMP a souhaité que la relance soit financée par les 40 millions attendus du Fonds de Compensation de la TVA plutôt que par l’emprunt. L’UMP a aussi critiqué l’augmentation des dépenses de fonctionnement, plus 39 millions alors que plusieurs postes ( formation professionnelle, apprentissage, transports) sont selon lui en baisse. L’UMP souhaite une baisse des moyens généraux, de la communication, et de la ligne démocratie participative.
Le groupe du Centre a proposé le principe (retenu) de la création d’un comité de suivi de l’exécution du budget pour veiller à l’engagement effectif des dépenses votés. Thierry Cornillet, président du groupe s’est dit « satisfait du fait que « l’amendement de relance » initié par l’exécutif, bien que tardivement officialisé, ait partiellement correspondu aux attentes concrétisées dans la vingtaine d’amendements déposés par le Groupe du Centre». Le Groupe du Centre a cependant «regretté que les crédits engagés en ce sens (une vingtaine de millions d’euros) soient insuffisants pour répondre à l’ampleur de la crise et s’est prononcé pour un vote « d’abstention critique, lucide et attentive », dans l’attente d’un complément budgétaire significatif dès le printemps 2009 ».