Myriam Laïdouni Denis, conseillère régionale du Rassemblement citoyen, écologiste, solidaire, rappelle l’importance d’une approche globale des risques industriels et demande pour les élus locaux une information complète.
Les marges de progrès sont encore importantes en matière de réduction et de prévention des risques industriels. C’est ce que pense, Myriam Laïdouni Denis, conseillère régionale, en commentant l’initiative des élus RCES du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes.
L’élue iséroise fait remarquer d’abord que les risques industriels sont abordés à une échelle souvent trop étroite. « Ce ne sont pas les sites eux-mêmes qui sont générateurs de risques, ce sont parfois des sites proches dans lesquels se déclenchent des problèmes, en provoquant un effet domino. Il faut donc étudier les risques d’une manière large, systémique, en pensant que les phénomènes peuvent s’enchaîner, s’additionner. »
Cette approche suppose un recensement plus complet des stockages de produits à risque comme le nitrate d’ammonium. Or, pour le moment l’obligation de déclaration ne concerne pas certaines quantités qui pourraient présenter un danger. « Les élus doivent connaître l’existence de ces stocks ». souligne Myriam Lainoudi Denis.
Davantage de contrôles
Il est aussi nécessaire que des contrôles soient réalisés en plus grand nombre. Les contrôles devraient pouvoir être réalisés à la demande des élus, ou au moins à la demande d’une autorité indépendante de l’industrie, comme c’est le cas avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) par rapport au risque nucléaire.
L’augmentation des coûts entraînés par le renforcement de la sécurité devrait renchérir les produits les plus dangereux et favoriser l’utilisation de produits de substitution. Pour l’agriculture, entre autres secteurs, c’est le sens de la transition, conclut Myriam Laïdouni Denis.