Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Drac-Romanche veut améliorer la protection de l’eau et des milieux non seulement dans les vallées, mais aussi dans celui de l’agglomération grenobloise.
L’eauque consomment les 400 000 habitants de l’agglomération grenobloise, mais aussi des habitants du Grésivaudan vient ,sans être, traitée des nappes phréatiques de la basse Romanche et du Drac. Un million de personnes pourraient même être alimentées. C’est dire l’avantage économique et le patrimoine que représentent ces nappes. La protection est d’autant plus importante que la pression urbaine et celle des infrastructures de transport remonte le long des deux cours d’eau accroissant les risques d’accidents et de pollutions.
Le SAGE ( Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Drac-Romanche approuvé par le comité de bassin de l’Agence Rhône-Méditerranée le 20 septembre a pour but de resserrer la vigilance sur ce secteur. Le Schéma, comme le nom l’indique n’est qu’un plan, une somme d’études qui seront traduites sur le terrain, par deux contrats de rivière: un pour la Romanche, un autre pour Drac aval Gresse Lavanchon.
Le Schéma, est piloté par une commission locale de l’eau ( CLE), une sorte de parlement local qui réunit élus, représentants des usagers, de l’Etat, des associations de défense de l’environnement. Le Schéma avait été approuvé à l’unanimité au mois de mars, mais il devait être agréé par le comité de bassin, pour que les études, puissent un jour déboucher sur les contrats de rivières, donc sur des aides…
2500 kilomètres carrés
Le Schéma démarre, pour le Drac, à l’aval du barrage du Sautet sur le Drac, et il couvre le tiers sud du département de l’Isère. Il complète le territoire du SAGE Drac amont qui concerne surtout les Hautes Alpes.Le territoire couvert, avec le Drac, la Romanche et leurs affluents a une superficie de 2500 km2. Il englobe aussi les lacs du plateau de la Matheysine.
L’amélioration principale visée par le SAGE, vise à rapprocher d’un fonctionnement naturel, des cours d’eau très sollicités depuis quelques dizaines d’années. Les parties amont compte 45 ouvrages hydroélectriques, et la partie aval, à Jarrie, Pont de Claix, comprend des usines chimiques.
Un des objectif est par exemple de restaurer le fonctionnement du Drac en amont de son confluent avec la Romanche. « Sur une portion de 5 kilomètres le Drac n’a plus un mètre cube d’eau, explique Christophe Sibieude, chargé du dossier à la Commission locale de l’Eau. Il traverse une zone géologique perméable ou les eaux s’infiltrent et disparaissent de la surface». La rupture du cours est provoquée par les retenues EDF qui ne laissent passer qu’un filet d’un mètre cube et demi par seconde, alors qu’il faudrait 5,5 mètres/cube pour permettre la circulation des poissons. La restauration d’un débit suffisant fait l’objet d’une négociation qui avance avec EDF, prête à accorder ce filet d’eau supplémentaire, moyennant l’installation d’une turbine pour limiter son manque à produire. C’est l’expérience de la Compagnie Nationale du Rhône sur ce dernier fleuve, qui a permis de trouver une solution. Mais le SAGE mise aussi sur la création d’une réserve naturelle régionale pour avoir un outil juridique solide.
Une station épuration à La Mure
Le SAGE englobe aussi l’amélioration de la qualité de l’eau. Il prévoit ainsi la construction d’une station d’épuration pour La Mure, pour une capacité de 10-12000 habitants, afin d’éviter les rejets dans la Jonche, affluent de la rive droite du Drac. Les discussions se poursuivront aussi avec les industriels, en particulier ceux de la chimie, pour leur demander de poursuivre lleurs efforts afin de réduire encore certains rejets.
Neige artificielle
Le SAGE doit prendre en compte des problèmes émergents, comme l’impact des activités de loisirs. Il y a bien sûr la pêche, les sports d’eau vive) mais il y a surtout les sports d’hiver avec les prélèvements pour production de neige artificielle. Pour le moment, les prélèvements qui ont un impact en amont n’ont pas d’impact relevé sur le fonctionnement des rivières dans leur partie basse. Le bassin versant du Drac ne comporte que peu de stations productrice de neige artificielle ( Gresse en Vercors), mais celui de la Romanche est très chargé : Oz, Vaujany, l’Alpe d’Huez, les Deux Alpes, l’Alpe du Grand Serre, etc). Le schéma va permettre d’avoir une vue globale, pour que l’impact ( sur les eaux seulement) de futures – et éventuelles- implantations soit mieux anticipé…
http://www.drac-romanche.com/index.php
