Plusieurs centrales hydroélectriques de Moyenne Romanche seront conservées. Elles témoigneront du patrimoine industriel de la vallée de la moyenne Romanche.
Toutes les centrales hydroélectriques de la moyenne Romanche, en Isère, ne survivront pas à la métamorphose de la vallée, permise par la création de l’aménagement EDF Romanche-Gavet.
La centrale des Vernes, en rive gauche de la Romanche présente un intérêt patrimonial. Elle a été classée monument historique en 1994. L’industriel Charles Keller avait voulu construire la centrale non pas comme une usine mais comme une villa. Il a apporté un soin tout particulier tant à son apparence qu’à ses abords : maçonnerie de pierres, toiture plate et éléments en ciment moulé très décorés. Un jardin à la française y était aménagé, autour du bassin de décharge qui ressemble à une fontaine monumentale à cascade circulaire.
Un lieu de visite du patrimoine industriel
Entre 2011 et 2017, EDF, en partenariat avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et le conseil départemental de l’Isère, a entrepris la rénovation de ce monument : réhabilitation du grand escalier et de l’enceinte de l’aménagement, reprise des façades de l’usine, des bâtiments annexes et de l’étanchéité du toit. Le montant des travaux de restauration (escalier, clôture et façades) s’est élevé à plus d’un million d’euros financés par EDF, aidé par des subventions de l’État et du conseil départemental de l’Isère. Fin 2020, la centrale des Vernes sera sécurisée d’un point de vue industriel. Elle appartiendra alors à l’État. Le ministère de la Culture souhaite l’acquérir avec l’aide du Centre des monuments nationaux, des collectivités et des musées locaux pour en faire un lieu de visite et de témoignage du passé industriel de la vallée de la Romanche.
Livet et Rioupéroux : avenir incertain
L’avenir des centrales de Livet et de Rioupéroux est encore incertain La centrale de Livet, bâtie en 1905, présente un intérêt patrimonial par sa façade en verrière de style Balthard (arcades, rivets ornés de fleurettes,…) et son dallage de ciment polychrome, reflet du style architectural de l’époque. Le devenir de cette centrale n’est pas encore décidé. Les collectivités locales souhaiteraient qu’elle puisse être préservée. Elles recherchent des financeurs ou des entrepreneurs porteurs d’un projet alliant développement économique et préservation patrimoniale.
Pour la centrale de Rioupéroux , la requalification de la chambre de mise en charge de la centrale est actuellement examinée par les collectivités. Elle pourrait devenir un belvédère le long de la future voie verte où l’histoire industrielle serait racontée d’une manière moderne et immersive