Les Transports Express Régionaux (TER) sont positifs pour les émissions de gaz à effet de serre, mais l’investissement de la Région est sans doute excessif dans un système qui ne concerne aujourd’hui que2 à 3% des Rhônalpins et qui à terme pourrait au maximum ne concerner que le double de cette proportion.
Cette position est celle de Patrick Martin, président du MEDEF Rhône-Alpes exprimée lors d’une conférence de presse consacrée aux élections régionales.
Sur l’investissement en matière de TER, on devine que le patron du MEDEF n’est pas loin de soupçonner que l’effort considérable de la Région est aussi justifié par des motivations politiques, en clair, les demandes des Verts. En matière de transport, les efforts pourraient être réalisés estime le MEDEF, aussi en faveur d’une partie de la population.
Le MEDEF constate en effet le déséquilibre dont souffrent les infrastructures routières sur lesquelles la Région a été discrète. « Certes, la Région n’a pas de compétences en la matière, mais elle a son mot à dire car on sait que le poids des élus est parfois déterminant quand il y a débat. Or, la Région ne se fait pas assez entendre sur des projets comme l’A45 (Lyon-Saint-Etienne), le Tronçon Ouest du Périphérique de Lyon (TOP), le COL (Contournement Ouest de Lyon), l’A 48” explique Patrick Martin.
Le MEDEF plaide pour un comportement « responsable » en justifiant des infrastructures par exemple dans les Alpes. Certes, il faut éviter les excès et ne pas « tuer la poule aux œufs d’or » que représente le tourisme, mais le tourisme a besoin d’infrastructures pour se développer.
Moderniser les infrastructures régionales
Pour l’organisation qui représente 40 000 entreprises de la région, la modernisation des infrastructures régionales est nécessaire pour maintenir et améliorer la capacité des entreprises à rester dans les marchés mondiaux. Le MEDEF plaide pour l’achèvement de l’axe alternatif à la vallée du Rhône A 48 Ambérieu-Coiranne, rocade de Grenoble, A 51 grenoble Sisteron. Il demande un accroissement de la capacité de l’A7 au sud de Lyon. En matière ferroviaire, le Medef veut adapter le tracé de la future ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône Sud; la réalisation du Contournement Ferroviaire de Lyon. Il demande le lancement d’études pour le doublement de la ligne TGV Lyon-Paris.
L’organisation patronale demande le développement de l’intermodalité fer-route-air, avec le développement d’un fret ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Paris, mais aussi Cologne et Liège, afin de proposer un service plus efficace que par camion. Le Medef demande aussi le lancement du chantier de la plate-forme de Grenay, pour une liaison multimodale connectée à la future liaison Lyon-Turin. Le développement de ces activités rend aussi nécessaires, selon le Medef, des réservations de foncier pour des activités logistiques près de Saint -Exupéry.
En matière fluviale, le MEDEF veut compléter les accès du Port Edouard Herriot , à Lyon, mais aussi préserver le développement du port de Salaise sur Sanne. Pour les livraisons urbaines dans les grandes agglomérations, le MEDEF souhaite la création d’emplacements accessibles et adaptés.
