Les cas de scléroses en plaque ne sont pas uniformément répartis sur la planète. Ils sont plus nombreux au nord qu’au sud. L’Observatoire française de la sclérose en plaques ( OFSEP) basé à Lyon, tient un registre de plus de 40 000 patients pour fournir des données fiables aux chercheurs.
Alors que le vaccin contre l’hépatite B a été accusé, sans preuve, d’être en cause dans l’apparition de cas de Sclérose en Plaques (1) des facteurs environnementaux pourraient être à l’origine de cette maladie qui touche en France environ une personne sur 650, soit entre 80 000 et 120 000 personnes, dont 5 000 nouveaux cas par an.
Une nouvelle hypothèse a été récemment avancée, la responsabilité de Clostridium perfringens, responsable de gastro-entérites bénignes suggèrent de récents travaux menés aux Etats-Unis ( http://www.journaldelenvironnement.net/article/clostridium-perfringens-a-l-origine-de-la-sclerose-en-plaques,42538)
Des travaux épidémiologiques sont aussi menés en France par l’Observatoire français de la Scléroses en Plaques, qui réunit l’Université Claude BERNARD Lyon 1, les Hospices Civils de Lyon et la Fondation Edmus.
Maladie inflammatoire chronique du système nerveux central, la sclérose en plaques est causée par la destruction de la gaine des fibres nerveuses du cerveau, la myéline, de la moelle épinière et des nerfs optiques. Cette destruction se produit dans des zones localisées le long des fibres nerveuses, les « plaques ». La myéline est remplacée par du tissu cicatriciel qui entraine un phénomène de sclérose. La transmission des influx nerveux est ralentie ou interrompue au niveau de ces plaques.
La cause de la maladie n’est aujourd’hui pas connue, rappelle le site de l’OFSEP, et plusieurs facteurs peuvent être en cause, génétiques, environnementaux ou infectieux.
” L’Observatoire Français de la Sclérose en Plaques (OFSEP) est un projet collaboratif regroupant les neurologues français, dont l’objectif est de recueillir des informations cliniques, biologiques et d’imagerie provenant de toutes les personnes atteintes de sclérose en plaques, afin de favoriser la recherche sur cette maladie.” explique le site de l’Observatoire.
Le projet OFSEP est depuis 2011 financé par l’État français comme l’une des dix grandes cohortes sélectionnées en réponse à l’appel d’offres « Cohortes 2010 » de l’Agence Nationale de la Recherche. Il est coordonné par le Pr Sandra Vukusic.
L’objectif est de fournir aux chercheurs des données standardisées pour rechercher les causes possibles de cette maladie invalidante. Le projet fait partie de Projets d’investissement d’Avenir (PIA) présentés lors du récent forum Biovision.
Les données sont collectées à plusieurs niveaux. La collecte est réalisée sur les cas de patients pris en charge par des services hospitaliers, sans prise en copte des patients seulement pris en charge par des neurologues exerçant en ville.
Les données doivent être complètes pour connaitre les conditions de vie des patients (activités exercées, lieux d’habitation, etc.). La collecte concerne aussi les donné es d’imagerie médicale. Enfin, les données concernent des examens biologiques.
Ces informations sont destinées à améliorer les recherches destinées à améliorer le diagnostic, la prise en charge et le traitement des personnes atteintes ainsi que la compréhension des causes et des mécanismes de cette maladie. Les données sont archivées dans une infrastructure informatique dédiée et sécurisée Cette importante source d’information à disposition de la communauté scientifique, l’industrie pharmaceutique et les pouvoirs publics.
1) L’accusation avait été relayée par certaines associations et journalistes sans la moindre preuve, mais seulement sur la base d’une relation non scientifique entre des cas de vaccination et des cas de sclérose. Depuis 2001, des études américaines ont mis fin au doute, mais ce dernier reste très ancré dans les esprits et conforte l’attitude de refus de la vaccination de certaines personnes.