Depuis plusieurs années, les Conservatoires d’Espaces Naturels militent en faveur des zones humides et pour la préservation de milieux naturels et agricoles de qualité. La sécheresse est l’occasion de mobiliser pour l’agriculture une ressource protégée Dans l’Ain, le Conservatoire Rhône-Alpes des espaces naturels propose aux éleveurs une “convention sécheresse” pour leur permettre d’utiliser les sites gérés pour la fauche ou le pâturage. Le Conservatoire du patrimoine naturel de la Savoie met à disposition les balles de blâches produites par le Conservatoire (plus de 2000 par an). Il informe la Chambre d’agriculture de Savoie des zones humides gérées ouvertes aux éleveurs, avec accord des propriétaires. Le Conservatoire de Poitou-Charentes assouplit les conditions des baux environnementaux sur ses terrains pour permettre la récolte de foin de qualité. Le Conservatoire d’Auvergne a autorisé à 57 agriculteurs sous contrat la fauche et le chargement libres sur les sites gérés.
Modification des dates de fauche
Plusieurs conservatories permettent d’aussi d’ajuster les dates de fauche en tenant compte d’impératif écologique. Le Conservatoire des Sites Lorrains avance de 15 jours sur certains sites et au cas par cas l’autorisation de fauche sur les sites à habitats et à partir du 1er août dans les marais. Le Conservatoire de la région Centre autorise les dates de fauche anticipées sur toutes les prairies alluviales. Dans les cinq sites Natura 2000 où il est opérateur de mesures agro-environnementales sur plus de 500 hectares, le Conservatoire du patrimoine naturel de la Savoie avance les dates de fauches ou de pâturages. Le Conservatoire de la Sarthe avance de 20 jours les dates de fauches sur certains sites. Le Conservatoire d’espaces naturels de Picardie dans la Moyenne vallée de l’Oise vient d’adapter les mesures prises pour la protection du papillon Cuivré des marais et du râle des genêts avec possibilité de fauche sans contrainte de date.