Sismalp, réseau de détection sismique de l’observatoire de Grenoble a enregistré, ce mercredi 12 décembre à 08 h 56 min (heure locale), un séisme de magnitude 2,7 dont l’épicentre était situé au col des Mouilles dans le massif de Belledonne, à 10 km de Goncelin, Domène et Saint-Ismier. Le foyer était à 10 km de profondeur.
Ce secteur du massif de Belledonne est parfois le siège de séismes de magnitude modérée. Cette activité est liée à la Faille bordière de Belledonne, un alignement sismique d’une centaine de kilomètres de long qui court le long du Massif de Belledonne depuis Monestier-de-Clermont au sud de Grenoble, jusqu’à Albertville (Savoie). Cette faille a été découverte à la fin du siècle dernier grâce à la cartographie de détail des petits séismes qui la jalonnent. Elle permet un coulissage horizontal du massif de Belledonne par rapport au massif de Chartreuse.
Depuis le début des années quatre vingt dix, sept séismes ont atteint ou dépassé la magnitude 2 dans ce segment de la Faille de Belledonne :
Uriage (1992, 2,3) ;
La Combe-de-Lancey (1995, 2,5 et 2003, 2,3) ;
col des Mouilles (1996, 2,0 et 2012, 2,7) ;
Corps-d’Uriage (2000, 2,3) ;
Saint-Martin-d’Uriage (2006, 2,0).
Le séisme de ce matin est la plus forte magnitude observée dans ce secteur depuis une vingtaine d’années. Statistiquement, les séismes de magnitude supérieure à 2,7 surviennent en moyenne 8 fois par an dans le grand quart Sud-Est de la France. Le séisme n’a donc rien d’exceptionnel. Il a cependant dû être ressenti localement par la population, notamment dans les deux localités les plus proches de Sainte-Agnès et de Laval, et probablement jusqu’à une dizaine de kilomètres de distance. Selon la Protection civile (Préfecture de l’Isère), ce séisme n’a suscité qu’un seul appel isolé aux services de secours. Aucun dégât n’a été signalé.
