L’Autorité de sûreté nucléaire confirme que le séisme du 11 novembre dernier n’a pas remis en cause les conditions de constructions des réacteurs de Cruas et de Tricastin, mais elle suit avec attention les études poursuivies par EDF.
L’année 2019 a été marquée par le séisme du 11 novembre sur la commune du Teil (Ardèche), dont les secousses ont pu être mesurées sur les sites des réacteurs nucléaires des centrales de Cruas-Meysse et de Tricastin, ainsi que des installations d’Orano situées à Tricastin.
Pour le site de Cruas-Meysse, les secousses enregistrées par les systèmes de mesure ont atteint des seuils dits « d’inspection », ce qui a conduit EDF à procéder à la mise à l’arrêt des réacteurs 2, 3 et 4 pour réaliser des contrôles et des essais permettant de vérifier l’absence de dégradation des équipements et des installations.
L’analyse a posteriori par l’ASN des valeurs d’accélération enregistrées le jour du séisme montre que les valeurs ressenties sur le site étaient largement inférieures aux valeurs limites d’accélération prises en compte pour la conception de la centrale nucléaire.
Le 6 décembre 2019, l’ASN avait donc donné le feu vert pour la remise en service des réacteurs 2 et 4 de la centrale de Cruas après examen des résultats des contrôles des installations. Elle a donné son accord à la remise en service du réacteur 3 le 11 décembre 2019.
La caractérisation géologique du séisme se poursuit. L’ASN a demandé à EDF d’examiner si ce séisme doit remettre en cause le référentiel d’évaluation du risque sismique pour les centrales nucléaire de Cruas et de Tricastin. L’ASN contrôlera l’ensemble du processus et prendra position sur ce sujet.