La réduction de la vitesse sur les autoroutes est une solution simple, qui permet d’induire en douceur de nouveaux comportements dans le secteur de transport, premier secteur émetteur de gaz à effet de serre. Nous sommes dans un monde qui impose de faire moins, d’avoir moins, de bouger moins, moins loin , moins vite. Mais notre logiciel comportemental, notre mentalité a été paramétrée systèmatiquement, dans tous les segments de la vie, vers le toujours plus, y compris lorsqu’on possède déjà beaucoup.
Ce logiciel est particulièrement à l’oeuvre dans le domaine de la mobilité motorisée. Ainsi la vitesse sur les autoroute est limitée à 130 km/h. Mais cette vitesse est très peu, sinon pratiquement pas contrôlée. La vitesse maximale est souvent perçue comme la vitesse à atteindre.
Or cette vitesse, sans parler des risques, est un problème environnemental. Elle contribue fortement aux émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement , le chef de l’Etat lui-même, n’ont assurément pas changé de logiciels, signe sans doute d’un incompréhension réelle des enjeux climatiques.
Les changements imposés pour atténuer le changement climatique passe par des modifications radicales des comportements en matière de déplacements. Jean Jouzel, membre du Groupe International d’Experts sur le Climat, l’a rappelé il y a quelques semaines. L’itinéraire actuel du réchauffement nous mène à un réchauffement de 3 degrés de la température globale moyenne de l’atmosphère terrestre , par rapport au milieu du 19 ème siècle, au début de l’ère industrielle.
Jean Jouzel demande que soit mise en oeuvre la réduction de la vitesse sur autoroute à 110 km/h. C’est le sens d’une pétition lancée sur le site change.org, que nous vous invitons à signer…
