L’Autorité de Sûreté Nucléaire ( ASN) a pris après avoir inspecté l’entreprise Socatri le jeudi 10 juillet, plusieurs mesures. Un plan de surveillance de l’environement a été élaboré avec l’entreprise pour lui demander de suivre l’évolution les concentrations d’uraniuim naturel au delà de 100 mètres de l’installation où s’est produit le rejet accidentel. “La surveillance permettra de suivre l’évolution dela présence d’uranium par rapport aux points de captage d’eau destinée à l’alimentation » explique Charles Antoine Louët, responsable de la délégation Rhône-Alpes Auvergne de l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Les taux d’uranium sont déjà revenus en deça des normes de potabilité de l’Organisation Mondiale de la Santé. La surveillance sera plus longue pour la zone colmprise dans un rayon de 100 mètres.
L’ASN a aussi , dans le cadre de mesures administrative, suspendu l’exploitation de l’atelier où la rejet a eu lieu. La cuve qui a fui sera sans doute détruite par SOCATRI. L’ASN a enfin transmis des éléments d’information au Parquet qui ouvrira ou on une information.
Charles Antoine Louët rappelle que l’ASN avait attiré l’attention de l’entreprise sur les questions environnementales, sans pour autant que l’incident récent ait pu être prévu.
Les informations seront transmises au préfet afin que ce dernier fasse évoluer les arrêtés pris lors de la découverte de l’incident.
Risque radioactif et risque chimique
Charles Antoine Louët rappelle que deux risques ont été surveillés. L’uranium naturel est très peu radioactif, les rayons alpha qu’il émet ne pouvant poser problème qu’en cas d’ingestion, la présence dans l’organisme supprimant la distance qui permet de se protéger des rayonnements alpha émis par le métal. Le principal risque surveillé a été le risque chimique, l’uranium étant toxique comme d’autres éléments à certaines doses. La dose maximale observée a été inférieure à la norme fixée par l’Organisation Mondiale de la Santé de 15 microgrammes par litre.
Du côté de la société SOCATRI( filiale d’AREVA, 245 salariés sur les 2900 salariés du groupe sur Tricastin), on explique avoir suivi les demandes formulées par l’ASN à la suite de diverses inspections Plusieurs investissements ont été réalisés sur les installations de stockage ( 13 millions d’euros) et sur une canalisation destinée à évacuer des effluents sur un contre canal du Rhône. Catherine Dalverny, chargée de la communication dément que l’entreprise ait tardé à informé les autorités, contrairement au soupçon publié par le Réseau Sortir du Nucléaire. Hélène Blanchard, vice-présidente de la Région Rhône Alpes chargée de l’environnement et de la prévention des risques, a été satisfaite des mesures prises par l’ASN mais demande un suivi des conséquences sanitaires.