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Supraways, des systèmes de transport suspendus et automatiques pour la ville de demain

A ECULLY,  la jeune pousse SUPRAWAYS, installée au sein de la pépinière EM Lyon, imagine une solution de transports suspendus, qui libère le sol des villes et offre un réseau de transports avec des modules guidés automatiquement.

Claude Escala, fondateur et dirigeant de SUPRAWAYS en est convaincu. La croissance démographique concentrera dans les décennies futures des centaines de millions d’habitants dans des villes où l’espace sera rare, et les besoins de transports propres et surs, de plus en plus importants.

Les solutions les plus évoquées aujourd’hui sont les suivantes : d’une part des transports collectifs, de masse, d’autre part des véhicules individuels, autonomes, performants sur le plan énergétique, permettant le point à point. Mais pour Claude Escala, ces solutions à elles seules ne répondront pas à tous les besoins. Les transports lourds sont très onéreux, avec un cout du kilomètre très élevé au moment de l’investissement et des coûts d’exploitation très importants.

Or les transports de masse onéreux ne peuvent proposer ni une desserte assez fine pour irriguer tous les quartiers,  ni un cadencement suffisant pour rendre le transport attractif. Leur fonctionnement est voué à être structurellement déficitaire, financé très majoritairement par des subventions. ” En France le voyageur ne paye que 28% en moyenne du coût réel des transports urbains, et cette partie diminue, alors que les finances publiques sont à la limite de la rupture. ”  rappelle Claude Escala.

Véhicules autonomes : congestion et sécurité

Quant aux véhicules autonomes, ils ne sont pas non plus la solution à large échelle, estime le créateur de SUPRAWAYS. Les véhicules autonomes, particuliers ou non, ne résoudront pas le problème de la congestion, de l’occupation de l”espace (circulation et stationnement), donc  le problème de la vitesse. Ils ne règlent pas non plus la question des risques de collision. Même très intelligents, les véhicules autonomes ne pourront gommer totalement la possibilité de collisions frontales sur des espaces publics difficiles à partager sans sites propres. Les véhicules autonomes ne pourront pas se garantir contre les imprévus tels qu’un piéton qui traverse sous les roues ou la chute d’un obstacle. Les algorithmes ne permettent pas de tout anticiper et la question des risques et de la responsabilité resteront entière.  ” Il sera très facile pour un propriétaire de véhicule autonome de se décharger de sa responsabilité sur le logiciel de son véhicule et de l’accident que ce dernier aura provoqué. ”  prévient Claude Escala.

Claude ESACALA qui additionne une expérience de la construction routière acquises chez Bouygues et une expérience dans le secteur du solaire photovoltaïque, au sein du groupe TOTAL, chez TENESOL puis SUNPOWER, a combiné cette double approche, avec des partenaires internationaux, notamment suédois.

Un réseau en boucles

SUPRAWAYS imagine un système de transport guidé aérien qui présente plusieurs avantages. Les Supras, 100% électriques, transportent 6 personnes ou équivalent marchandises et circulent au-dessus des espaces publics à 50km/h de moyenne en ville, 100 km/h en inter-cité.

Les rails qui servent de support et de guide sont entièrement passifs. L’énergie et l’intelligence sont embarqués dans les navettes guidées par un systèmes centralisé. Les véhicules suspendus dont la capacité peut varier toujours sur une voie à sens unique, ce qui supprime le risque de collision.

La magie vient de deux caractéristiques particulières :  d’abord il s’agit d’un réseau de boucles interconnectées, et non de lignes, bâti au-dessus de l’espace public ; ensuite, les stations étant en dérivation, comme sur une autoroute, chaque voyage se fait sans arrêt intermédiaire, d’un point à un autre du réseau. De plus, il n’y a pas d’interruption de service, la disponibilité des Supras étant permanente. Le système de contrôle des Supras permet de surcroit d’adapter en temps réel l’offre à la demande.” explique Claude Escala

L’alimentation est assurée par des énergies renouvelables, notamment solaire à partir de panneaux photovoltaïques installés sur les stations. Le transport aéro-terrestre serait un système faible en émissions de CO2 , sans émissions polluantes. Des moteurs  électriques à haut rendement permettent une grande efficacité et des auvents solaires sur tout le linéaire d’infrastructures et sur les stations permettent d’envisager progressivement une autonomie énergétique. L’objectif pourrait être de viser l’autonomie énergétique des boucles d’un réseau.

michel.deprost@enviscope.com

 

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