Les députés à partir de ce 11 mars 2024 vont débattre et voter sur le projet de loi de réforme de la sûreté nucléaire, du gouvernement qui vise à fusionner l’IRSN Institut de Radioprotection et Sûreté Nucléaire et l’ASN Autorité de Sûreté Nucléaire. La CFDT appelle les députés à voter contre le texte proposé par le gouvernement.
La CFDT rappelle que l’histoire industrielle est émaillée de catastrophes : Bhopal en Inde, Rana Plaza au Bangladesh, Sandoz en Suisse, AZF à Toulouse, … » Lorsque prévalent les principes d’économie à tout prix et d’allègement des contrôles, au nom de la « fluidification » des procédures et du gain d’efficacité, au nom de principes « faster, better, cheaper », tout peut arriver, et souvent le pire. » souligne le syndicat.
Le syndicat refuse de faire peser en France, un risque d’accident tel que celui de Fukushima. Elle exige un système robuste, fiable et transparent comme l’articulation IRSN et ASN qui a fait ses preuves.
Pour la CFDT, ce projet, s’il était adopté, aurait de lourdes conséquences, notamment au niveau social, avec le rapprochement des personnels, soit 2200 personnes au total, avec des statuts différents, public et privé, avec des périmètres remis en question, une réorganisation et des procédures de fonctionnement à revoir complètement. Les conditions de travail des personnels sont d’ores et déjà dégradées, une fuite des cerveaux a déjà commencé. Tout cela dans un contexte d’accélération des investissements dans le nucléaire : il n’y a pas pire moment pour mener cette réforme.