Le projet de renouvellement du troisième tronçon du téléphérique de la Grave, dans les Hautes Alpes vise non seulement le public des skieurs et des alpinistes, mais aussi un public plus large désireux de découvrir la montagne.
Le téléphérique de La Grave ( Hautes-Alpes) a été construit pour ses premiers tronçons de 1976 à 1978. Après une halte au pylône 1, à 1800 m, les cabines du premier tronçon s’arrêtent à la gare de Peyrou d’Amont, à 2400 m.De là, les amateurs de descentes de ski en forêt peuvent partir dévaler pour rejoindre La Grave.
Après un changement de cabine à cette gare intermédiaire on peut atteindre avec le deuxième tronçon la gare des Ruillans à 3200 m. A cette altitude le panorama offre une vue sur les plus grands sommets des Alpes françaises et les massifs proches : le mont Blanc, les Grandes Jorasses, la Vanoise, le Vercors, les Cerces et le Mont Thabor , et plus près, toute proche , la Meije,. Les visiteurs peuvent accéder à trois tables d’orientation autour de la gare et apprécier le restaurant d’altitude, La Cabine, doté d’une terrasse qui donne sur le glacier de la Girose.
Le troisième tronçon est un téléski qui permet d’accéder à 3600 mètres sur le glacier de la Girose, où la pratique du ski est possible en hiver et au printemps. Mais ces dernières années la fonte du glacier s’est accentuée et accélérée. Il est nécessaire de transformer cet accès, par ailleurs alimenté par du fioul.
C’est le projet présenté par la Société du Téléphérique de la Grave, la SATG. Le projet tient compte déjà de l’évolution du climat, et de l’évolution de l’environnement montagnard. Le glacier va encore reculer. Il n’est plus possible de miser sur, voir même majoritairement sur, l’hiver. L’hiver 2021-2022 a été particulièrement déficitaire en précipitations.
Cet été, la canicule a été favorable à la fréquentation touristique. Résultat, les deux saisons se sont équilibrées en gros et le chiffre d’affaires du téléphérique ( en tenant compte des seuls couts d’exploitation) s’est réparti entre les pratiques. Cette saison donne sans doute un avant gout des saisons futures, anticipées par l’exploitant.
Pour David Le Guen, directeur commercial et de la communication, l’objectif n’est pas d’accroire inconsidérément la fréquentation, mais de consolider le flux de touristes.
Pour les tronçons inférieurs, le débit horaire restera inchangé soit 350 personnes par heure, jusqu’à la gare des Ruillans. Il s’agira ensuite d’assurer une répartition raisonnable de la fréquentation dans diverses directions, vers la pratique du ski, vers la découverte du glacier et de la montagne, vers les sites d’alpinisme.
Pour le futur troisième tronçon le projet vise à l’adapter à l’évolution du glacier dont l’épaisseur s’est fortement réduite. La fréquentation sera maitrisée, avec un débit maximal de 400 personnes par heure. Le but est aussi de renforcer l’offre sur la station des Ruillans. La SATG entend rénover le restaurant d’altitude et créer un espace pédagogique afin de permettre une découverte de la montagne.
