Selon un rapport de la Chambre régionale des Comptes d’Auvergne Rhône-Alpes, la politique de matériel roulant entraine une efficacité inférieure à la moyenne nationale pour les transports ferroviaires de voyageurs.
La Chambre Régionales des Comptes d’Auvergne Rhône Alpes saisie par Laurent Wauquiez, président il y a un an de la Région Auvergne Rhône-Alpes , a produit un rapport le parc roulant des transports expresse régionaux ferroviaires. Selon le rapport consultable et téléchargeable sur le site de la juridiction financières, » les TER en Auvergne-Rhône-Alpes ont une efficience inférieure à la moyenne nationale (7ème Région sur 11) sur la période 2015-2020 avec une dégradation dans la période, l’exploitation des TER se faisant à un coût en croissance pour une production globalement stable. ‘
Selon le rapport, les gisements potentiels d’efficience sont multiples , par exemple : réduction du nombre de séries de rames, modernisation matériel roulant et des infrastructures de maintenance, anticipation des besoins futurs en investissements, réorganisation des sites de maintenance, recours au travail de nuit et le week-end pour la maintenance, meilleure maîtrise des opérations de maintenance à mi-vie.
Le rapport recommande que la Région reprenne » la propriété du matériel ferroviaire et des infrastructures de maintenance, afin d’avoir la pleine maîtrise de sa politique d’acquisition et de maintenance lourde de son parc de matériel roulant. » Elle devra, poursuit la synthèse publiée par la CRC, » rapidement statuer sur les modalités de gestion de ce parc dont elle sera propriétaire et progressivement mettre en concurrence les différents lots du réseau TER qu’elle a identifiés. Elle pourra ainsi dégager des gains significatifs en termes financiers avec une progression de l’offre de transport, à l’image des résultats obtenus dans d’autres pays européens ou plus récemment dans trois régions françaises. »
Enfin, la Région doit étudier la mise en place du cadencement qui permettrait d’accroître significativement l’offre de transport tout en réduisant le coût unitaire du train-kilomètre. Les simulations réalisées à la demande de la chambre par le CEREMA sur l’Auvergne montrent des marges de progression, quand bien même ce type d’exploitation est porteur de contraintes fortes (travail de nuit, adaptation des sites de maintenance, affectations des rames).