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Thetis Environnement perfectionne la lutte contre les légionelles

Chaque année, 2000 cas de légionelloses font environ en France environ 200 morts, des sujets fragiles, nourrissons ou personnes âgées. Les légionelles, sont de redoutables bactéries, présentes partout à faible densité qui prolifèrent dans l’eau chaude des circuits d’eau des hôpitaux, dans les bassins d’agréments et les douches, dans les tours aéro-réfrigérantes. L’inhalation de goutelettes d’eau contaminée peut infecter les sujets les plus fragiles.


La lutte contre les légionelles est devenue une priorité pour les autorités de santé publique, pour les responsables de l’environnement et de l’industrie. Les inspecteurs des Directions régionales de l’Industrie, de la Recherche, de l’Environnement surveillent de très près ces installations.


Les industriels redoutent les accidents. Les traitements sont donc parfois renforcés afin de réduire le risque ” légionelles”. Les rejets de composés chlorés nocifs pour l’environnement sont alorsaccrus mais on ferme les yeux sur un problème devenu secondaire. Certains exploitants renoncent aux tours aéro-réfrigérantes et préfèrent pour transférer la chaleur de l’eau vers l’air, des aérothermes ( climatiseurs) plus gourmands en énergie, donc émetteurs de davantage de carbone.


Qualité bactériologique de l’eau


Or, améliorer la qualité bactériologique de l’eau, c’est le souci de Charles Dubost, créateur de la société Thétis Environnement. Titulaire d’un DUT de Chimie de l’IUT de Grenoble, diplômé de l’IAE de Montpellier, Charles Dubost commence sa carrière au centre des Plastiques de Hautes Performances ( PHP) de Rhodia à Saint-Fons (Rhône).Mais en 2000, il décide de mettre en pratique une intuition : le dioxyde de chlore ( un atome de chlore, deux d’oxygène) peut être utilisé pour assainir l’eau.


« Le dioxyde de chlore est une molécule très efficace pour supprimer les bactéries, mais c’est un gaz très difficile à manipuler, très explosif, très toxique par inhalation » explique Charles Dubost. L’utilisation du dioxyde de chlore est donc limitée. Une vingtaine de fabricants de générateurs seulement se partagent le marché mondial. Aucune entreprise française ne figure parmi eux.


Peu de rejets



Pourtant, le dioxyde de chlore est très intéressant. Il est efficace à dose potable et son utilisation entraîne peu de rejets. Mais il impose une contrainte: il doit être fabriqué sur place.Pour Charles Dubost, le défi est clair. L’objectif est de mettre au point un générateur sûr et simple, adaptable à des besoins différents, à des environnements variés.


De 2000 à 2003, les premières années de Thétis Environnement sont consacrées à la recherche et au développement. Un brevet est déposé avec EDF, un second par Thétis seul. Les premiers appareils sont vendus à des clients qui font confiance et accompagnent l’évolution du produit. « Les premiers générateurs étaient très simples, utilisables dans une résidence de personnes âgées, installables dans le bureau de la personne qui s’en occupait, gérable par une personne non spécialisée» explique Charles Dubost.


Pôle de compétitivité Axelera


Thétis Environnement a surtout progressé en adhérant au Pôle de Compétitivité Axelera, qui se fixe comme objectif d’accélérer les coopérations des secteurs de la chimie et de l’environnement. « Dès que j’ai su qu’un pôle chimie environnement allait se créer, j’ai compris ce qu’il pouvait m’apporter. J’ai adhéré aussitôt, et beaucoup de choses ont changé. Beaucoup de barrières sont tombées, j’ai vraiment vu des gens qui étaient là pour trouver des solutions, qui voulaient apporter à la communauté. J’ai pu disposer des compétences de laboratoires, de chercheurs, de groupes comme Rhodia, Suez, de l’Université Lyon 1, de l’Université de Savoie » explique Charles Dubost.


Les travaux ont permis d’améliorer les performances des générateurs. De son association avec des chercheurs, avec des groupes, Charles Dubost est certain que viendront d’autres innovations. Les travaux portent sur d’autres molécules que le dioxyde d’azote, sur des équipements permettant de suivre en temps réel la concentration en légionelles, l’efficacité des traitements, de détecter l’éventuelle apparition de souches résistantes. La commercialisation d’appareils a généré en 2007 un chiffre d’affaires de 500 000 euros, dont le résultat a été entièrement réinvesti, promesse des succès futurs.


michel.deprost@free.fr


http://www.axelera.org/srt/axelera/home




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