1. Accueil
  2. /
  3. Actualités
  4. /
  5. Environnement
  6. /
  7. Biodiversité
  8. /
  9. Trafic d’espèces sauvages :...

Trafic d’espèces sauvages : importantes saisies suite à une opération d’Interpol

Une opération transfrontalière de police et de douane menée du 14 septembre au 11 octobre a permis de saisir de nombreux spécimens et produits d’espèces sauvages protégées, déclenchant des arrestations et des enquêtes dans le monde entier.

Le bilan total des saisies s’élève à plus de 1,3 tonne d’ivoire, plus d’une tonne d’écailles de pangolin, représentant environ 1 700 pangolins tués, 56,2 tonnes de produits marins, 87 camions de bois (950 tonnes), et 15, 9 tonnesde plantes. Plus de 45 500 spécimens d’animaux vivants et de plantes ont été récupérés au cours de l’opération, dont 1 400 tortues et 6 000 œufs de tortues, 1 160 oiseaux et 1 800 reptiles. ©Interpol

Coordonnée depuis Lyon par Interpol et l’Organisation mondiale des douanes (OMD), l’opération Thunder 2020 a permis de rallier 103 pays à la lutte contre la criminalité environnementale. Ciblant des itinéraires et des points chauds pré-identifiés, l’opération Thunder 2020 a permis de saisir plus de 2 000 espèces sauvages et produits forestiers. Au total, 699 délinquants ont été appréhendés et au moins une notice rouge de signalement Interpol a déjà été créée sur la base des informations obtenues au cours de l’opération. D’autres arrestations et poursuites sont prévues au fur et à mesure de l’avancement des enquêtes mondiales en cours.

Des saisies importantes

Les pays participants se sont concentrés sur les espèces particulièrement vulnérables protégées par la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction (Cites), un accord international visant à garantir que le commerce international des animaux et des plantes sauvages ne menace pas leur survie. Parmi les principales saisies, on relève 187 défenses d’éléphant brutes (856 kg d’ivoire) au Cameroun, dans un camion qui traversait la frontière en provenance du Gabon, une femelle adulte de tigre blanc, un jaguar et un lionceau de quatre mois à Sinaloa au Mexique, 32 chimpanzés vivants au Zimbabwe en provenance de la République démocratique du Congo, ou encore 18 tonnes de bois de santal rouge destinée aux Émirats arabes unis par les douanes indiennes.

Le bilan total des saisies s’élève à plus de 1,3 tonne d’ivoire, plus d’une tonne d’écailles de pangolin, représentant environ 1 700 pangolins tués, 56,2 tonnes de produits marins, 87 camions de bois (950 tonnes), et 15, 9 tonnesde plantes.

Plus de 45 500 spécimens d’animaux vivants et de plantes ont été récupérés au cours de l’opération, dont 1 400 tortues et 6 000 œufs de tortues, 1 160 oiseaux et 1 800 reptiles.

Une coopération active

« La criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts constitue le quatrième trafic illégal le plus important au monde, un commerce lucratif aux conséquences profondes et dévastatrices non seulement pour l’environnement, mais aussi pour la société, la santé publique et l’économie mondiale, rappelle Jürgen Stock, secrétaire général d’interpol. La criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts va souvent de pair avec l’évasion fiscale, la corruption, le blanchiment d’argent et même le meurtre, les groupes criminels organisés utilisant les mêmes itinéraires pour le trafic d’espèces sauvages protégées que pour celui des êtres humains, des armes, des drogues et autres produits illicites ».

« Cette opération montre clairement que le succès des efforts de répression réside dans la coopération active entre toutes les parties prenantes« , estime  le secrétaire général de l’OMD, le Dr Kunio Mikuriya. En soutien à l’engagement 2020 de la communauté douanière à œuvrer en faveur de la « durabilité pour les populations, la prospérité et la planète », la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts est non seulement vitale pour la préservation de notre planète mais aussi pour la prospérité à long terme des populations et des économies nationales ».

Pour Ivonne Higuero, secrétaire générale de la Cites, « Les résultats de l’opération Thunder 2020 montrent que le travail vital des Parties pour répondre collectivement à la criminalité liée aux espèces sauvages se poursuit sans relâche malgré le contexte mondial difficile. Des réponses fortes et coordonnées à tous les niveaux sont nécessaires pour s’attaquer aux activités des organisations mafieuses transnationales impliquées dans le trafic d’espèces sauvages, ainsi que pour avoir un impact et perturber les chaînes de trafic dans les États de départ, de transit et de destination ».

Des agents attaqués

La pandémie mondiale de Covid-19 a compliqué les opérations de Thunder 2020, les agents de la force publique devant se conformer à une série de nouvelles restrictions et de protocoles de protection. Le Programme environnement de l’OMD et le Programme sécurité environnement d’interpol ont coordonné l’opération Thunder 2020 de manière entièrement virtuelle.

Sur le terrain, les agents ont régulièrement été attaqués par des braconniers et des organisations mafieuses. Au cours de l’opération, cinq policiers et trois agents de la police forestière de Macédoine du Nord ont été attaqués (dont deux gravement blessés) alors qu’ils tentaient de prévenir les activités d’exploitation forestière illégale.

Un engagement collectif

Thunder 2020 est la quatrième édition d’une série d’opérations menées chaque année depuis 2017, qui ont abouti à des saisies importantes et à l’arrestation de milliers de suspects impliqués dans le commerce illégal d’espèces sauvages et de bois. Ces opérations mondiales coordonnées donnent l’impulsion à une boucle de rétroaction positive. Les douanes peuvent actualiser et affiner en permanence leurs indicateurs de risque pour améliorer le profilage, tandis que la police peut à la fois enquêter sur les nouvelles pistes qui ont été générées et s’appuyer sur la coopération avec d’autres agences.

L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, la Banque mondiale, l’OMD, Interpol et le secrétariat de la Cites, forment le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC), qui, grâce à sa composition multisectorielle, s’attaque à la criminalité liée aux espèces sauvages à l’échelle mondiale et tout au long de la chaîne logistique, de la détection à l’arrestation, aux enquêtes et aux poursuites.

L’initiative ICCWC et ses activités sont soutenues financièrement par la Direction générale de la Commission européenne pour la coopération internationale et le développement (DG Devco), la Direction générale de la Commission européenne pour les migrations et les affaires intérieures (DG Home), par l’intermédiaire de leur Fonds de sécurité intérieure pour la police, le Bureau des stupéfiants internationaux et des affaires répressives (INL) du Département d’État des États-Unis et l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid).

LinkedIn
Twitter
Email

à voir

Related Posts

Mag2lyon numéro 163

NEWSLETTER

Rececevez réguliérement par mail nos dernier articles publiés

Lire la vidéo
Lire la vidéo
Lire la vidéo

Derniers articles publiés

Enquêtes

Reportage Vin 31

Dossiers

Territoires

Environnement

Energie

Mobilité

Médiathèque

économie

économie durable

bioéconomie

économie circulaire

Construction et aménagement

Recherche

Welcome Back!

Login to your account below

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.