Les éleveurs du Grand Massif Central sont inquiets eux aussi d’un futur accord Mercosur qui entrainerait une augmentation des importations viandes, issues d’élevages très différents de l’élevage français, sur des terres gagnées notamment par déforestation.
La Commission européenne et les pays du Mercosur souhaitent conclure avant Noël l’accord un libre-échange. Les produits agricoles sont les principaux produits importés du Mercosur par l’Union européenne :
éleveurs de bovins, éleveurs de volailles, producteurs de maïs, de sucre, de miel et de biocarburants
sont les plus concernés par cet accord.
» Ce sont 99 000 tonnes de viande bovine supplémentaires importées en Europe chaque année, soit 8 % des meilleurs morceaux consommés en Europe et provenant de pays d’élevage utilisant des
antibiotiques, hormones de croissance ou insecticides interdits en France, avec une traçabilité quasi
inexistante . » explique l’association des éleveurs du Grand Massif Central qui dénoncent » ces concessions majeures en termes de volumes accordées sans aucune mesure de réciprocité concernant les conditions de production : c’est inacceptable pour les éleveurs du Grand Massif central ! »
Cet accord , selon les professionnels, » met en lumière les incohérences des politiques européennes : d’un côté, une politique commerciale du libre-échange pour importer toujours plus et de toujours plus loin, sans aucun respect des normes de production sanitaires et environnementales imposées aux éleveurs
européens ; de l’autre, des politiques agricoles, climatiques et environnementales très ambitieuses
en termes d’objectifs mais pas dans les moyens associés. »
Le revenu des éleveurs et la protection de ce revenu face à la concurrence déloyale sont essentiels pour maintenir une agriculture durable sur nos territoires et faciliter le renouvellement des générations. La transmission des fermes est en effet un enjeu énorme partout en France. » Parce qu’il faut que la France s’oppose à la ratification de l’accord avec le Mercosur et parce qu’il faut que la Commission européenne respecte cette opposition et ne brade pas son alimentation, les éleveurs du Grand Massif central répondront à l’appel à mobilisation national à partir du lundi 18 novembre avec, dans un premier temps, des actions coordonnées dans tous les départements.«