« Le débat sur les pesticides est tout à fait légitime” estiment l’UIPP et ses adhérents, mais les industriels regrettent que “les efforts réels de la filière agricole soient minimisés au profit de polémiques dangereuses et injustes.” « On ne s’empoisonne pas en mangeant » réagit l’’Union des Industrie de Protection des Plantes (UIPP) qui rappelle que les réglementations ont fortement évolué depuis cinquante ans environ, pour renforcer la sécurité des produits de traitement des plantes.
Dans un communiqué, l’organisation professionnelle rappelle l’évolution de la réglementation et des méthodes d’évaluation. En effet, les ” pesticides ” sont souvent mis en cause d’une manière globale, sans tenir compte de nombreux critères, comme le moment où les molécules ont été mises au point. Les pesticides ( mot en lui-même négatifs car permettant le rapprochement avec le mot peste”) sont globalement jugés négatifs alors que tout est évidemment plus complexe.

Avant 1965 la première génération de l’évaluation ne prévoyait que des études de toxicité à court terme pour homologuer un produit. Entre 1965-1993, les évaluations ont pris en compte les effets potentiels à long terme sur la santé (reproduction, cancérogenèse, résidus…) et sur l’environnement (organismes aquatiques, abeilles…). Entre 1993-2011 de nouveaux critères ont été introduits pour déterminer l’impact sur la santé et l’environnement. La sélection des molécules est plus rigoureuse, et les outils permettant de connaitre les effets ont été améliorés grâce aux travaux de la recherche. Une molécule sur 140 000 découvertes en laboratoire pourra être autorisée. À partir de 2011 le Règlement européen 1107/2009 renforce encore les critères. Plus de 300 études sont demandées, nécessitant 10 ans de travail et 250 millions d’investissement par molécule mise sur le marché.