Le Comité pour la Transalpine veut mettre fin à la désinformation systématique des opposants, mais aussi d’adversaires politiques ou jacobins de la liaison sud- Europe qui doit relier aussi Lyon et Turin. Le coût des travaux programmés est en fait de 18,3 Mds €, dont 8,4 Mds € pour la France.
Le Comité pour la Transalpine s’efforce une nouvelle fois de tordre le cou à un mythe, le chiffre de 26 Mds € avancé par les opposants à la liaison Lyon-Turin. Ce chiffre , rappelle le Comité, est apparu en 2012 dans un document de la Cour des Comptes effectuant une estimation globale ne correspondant pas au projet actuel. Cette évaluation intégrait des coûts liés à la réalisation du Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise, un dossier bien distinct du Lyon-Turin, ou encore les dépenses concernant les phases n°3 et n°4 non prioritaires des voies d’accès françaises, options envisagées sur un très long terme et n’ayant d’ailleurs pas fait l’objet d’enquête publique.
Le décompte du programme officiellement engagé ou envisagé est le suivant. Pour le tunnel transfrontalier de 57,5 km sous les Alpes, le coût total certifié par un organisme indépendant de 8,6 Mds sera financé à hauteur de 40% par l’Europe, à 35% par l’Italie et 25% par la France avec un cout de 2,2 Mds € pour cette dernière (soit 200 M€/an pendant la durée du chantier dont la livraison est prévue à l’horizon 2030). Les voies d’accès au tunnel côté italien, 2 Mds €, seront financés par l’Italie.
Les voies d’accès au tunnel côté français se décompose en deux phases qui ont bénéficié d’une déclaration d’utilité publique (DUP) en 2013. La phase 1 de Lyon à Chambéry, ne concerne que les voyageurs, avec une ligne à grande vitesse. Elle nécessite un tunnel sous la montagne de l’Epine, ce qui on le sait accroit le cout global des accès.
La phase deux comprend le percement d’un seul tube sous plusieurs massifs : sous Chartreuse, sous le massif de Belledonne et sous le secteur Glandon. Ces deux phases représenteraient une dépense de 7,7 Mds €, dont 20% attendus par l’UE, soit un coût pour la France de 6,2 Mds €.
Le Comité pour la Transalpine ne commente pas les phases 3 et 4 , envisagées pour une période bien ultérieure. Ces phases concernent le creusement d’un second tube, et aucune date n’est citée pour le moment.