Biocarburants, recyclage des plastiques, biomatériaux, capture, stockage et valorisation du CO 2 : L’IFP Energies Nouvelles, implanté à Rueil-Malmaison et au sud de Lyon à Solaire figure dans les dix premiers, voire dans les trois premiers centres de recherche et d’innovation au monde. Un atout industriel pour le climat, pour la France et pour l’Europe.

Une fois de plus, la présentation annuelle des performances de l’IFP Energies Nouvelles, a commencé par un rappel , sans cocorico, de la place exceptionnelle qu’occupe l’Institut public ( jadis Institut Français du Pétrole, IFPn) sur les fronts de la science et de la technologie mondiales, clés des solutions au changement dramatique du climat auquel l’humanité est confrontée.
Ce mercredi matin, Pierre-Franck Chevet, président de l’Institut a présenté le palmarès annuel à Solaize où sont actifs environ la moitié des 1500 personnels de l’IFP EN , dont près de 800 chercheurs, l’autre moitié des personnels travaillant en région parisienne.
Par catégorie, voilà les » médailles » de l’IFPEN non pas autoproclamées, mais décernés objectivement en fonction, entre autres critères, du nombre de brevets, actifs ou non , déposés. En tout l’Institut gère environ 10 000 brevets?
Pour les technologies » bas carbone » , l’IFPEN avec le CEA (1) et le CNRS, se classent selon l’Office Européen des Brevets (OEB), et selon l’Agence Internationale de l’Energie, dans les dix premiers centres de recherche mondiaux sur la période 2000-2019. Le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives ( très implanté à Grenoble et à Savoie Technolac) est numéro un pour le nucléaire, pour l’hydrogène et pour les piles à combustible ( PAC). L’IFPEN est premier sur la capture, l’usage et le stockage du carbone, dont il faut à tout prix maitriser et réduire la concentration dans l’atmosphère. Le CO2 notamment ( un atome de carbone, 2 atomes d’oxygène) est un puissant gaz à effet de serre..
Hydrogène, recyclage des plastiques
Pour les technologies de l’hydrogène, toujours selon l’Office européen des brevets, sur la période 2011-2020, le CEA, l’IFPEN et le CNRS forment le tiercé gagnant.
Pour le recyclage chimique des plastiques, toujours selon l’Office Européen des Brevets, l’IFPEN est le cinquième déposant mondial de brevets ( actifs ou non, mais protégeant un innovation). C’est le premier organisme de recherche mondial pour ces solutions. Et c’est capital pour l’humanité. « On produit actuellement chaque année 400 millions de tonnes de plastiques, en 2100 on en produira, un milliard de tonnes. » avertit Pierre-Franck Chevet. Il ne sera plus possible de les produire à partir de ressources fossiles. Il ne sera plus possible des les jeter n’importe, pour retrouver sous forme de micro-particules, dans les rivières, dans l’air des montagne et des villes , dans les poissons, et même dans notre corps. » Nous avalons chaque semaine l’équivalent d’un carte bancaire de particules plastique… » Il faut recycler, proprement,méthodiquement, finement, intelligemment. Les solutions sont à l’IFPEN. Comme sont à l’IFPEN des solutions de stockage stationnaire de l’électricité, sur lequel l’Institut est à la neuvième place mondiale…selon l’OEB mais aussi selon l’Agence Internationale de l’Energie.
L’IFPEN locomotive pour l’industrie française, avec sa filiale Axens, son bras opérationnel international, peut être une locomotive pour la recherche, pour l’innovation, pour l’industrie européenne. Les liens européens son déjà nombreux, en amont pour les dossiers réglementaires, comme pour les phase de pré-industrialisation, voire de production avec AXENS..Au moment où la recherche aux Etats-Unis est ébranlée par les lubies du président Trump, l’IFPEN est plus que jamais un atout de poids pour la France.