Pierre Rampa, président du pole d’excellence INDURA, infrastructures durables Rhône-Alpes, et Philippe Grand, président du pôle de compétitivité Lyon Urban Trucks and Bus, ont signé ce jeudi une convention de partenariat. Les deux organisations regroupent des entreprises et des centres de recherche pour inventer les transports de demain.
Le transport n’est pas encore assez conçu comme un système intégré. Les infrastructures et les véhicules ne sont pas assez connectés. Or le transport doit être considéré, à l’instar de l’énergie, de la santé, comme un système global devant rendre un service dans les meilleures conditions.
Cette intégration entre infrastructures et véhicules est un objectif de l’accord passé entre Lyon Urban Truck ans Bus (pôle de compétitivité pour des systèmes de transports urbaine intelligent) et INDURA, pôle d’excellence pour des infrastructures durables.
Les moyens de transport routiers devront être de plus en plus performants sur le plan énergétique, plus sûrs, plus intelligents et plus communicants. C’est la direction dans laquelle travaille puis dix ans LUTB. Le pôle mène des travaux sur la mobilité urbaine, aussi bien pour l’amélioration des transports collectifs que pour l’amélioration des véhicules personnels. Le pôle travaille aussi à l’amélioration des transports de marchandises en agglomération.
Les enjeux sont important car plus de 3,3 milliards de personnes vivent dans des agglomérations. Les deux tiers de la population mondiale vivra dans des villes en 2050. L’objectif est d’économiser l’énergie, de réduire les émissions polluantes, d’améliorer la fluidité, la qualité de service, la sécurité, pour inciter au report modal en faveur des transports collectifs.
Electrifier le transport en ville
Une partie de ces évolutions rend nécessaire le développement de la mobilité électrique. Localement la mobilité électrique ne dégage pas de CO2, n’émet pas de polluante, de nuisances sonores. L’agglomération de Lyon a déjà choisi ce cap, puisque le SYTRAL électrifie petit à petit son parc ( métro, tram, trolleybus). Le Grand Lyon a lancé un service d’autopartage proposant des voitures électriques. Le groupe Renault Trucks, innove aussi, comme le rappelle Gilles Bourrat, en charge de ces questions.
La RATP, après le Syndicat des Transports d’Ile de France a décidé de développer l’énergie électrique et n’achètera plus de bus thermique. La tendance à l’électrification est constatée dans de nombreux pays. Concrètement les véhicules doivent progressivement renoncer aux énergies fossiles. Petit à petit seuls circuleront des véhicules équipés de moteur à gaz, à gaz issues de la biomasse, de moteurs hybrides, de moteur utilisant l’hydrogène, les énergies renouvelables.
Une route plus efficace
Pour mieux circuler, les véhicules doivent bénéficier d’infrastructures adaptées. Des chaussées améliorées permettent déjà des économies d’énergie, une réduction du bruit, l’infiltration de l’eau. Demain, les routes pourront intégrer des capteurs qui permettront de suivre l’usure des revêtement afin d’améliorer l’entretien. Les chaussées pourront intégrer des circuits pour capter des informations, notamment des informations destinées à mieux connaitre le trafic, à communiquer avec les véhicules.
Une partie de ces innovations sont déjà lancées. La plate-forme TRANSPOLIS, près d’Ambérieu en Bugey (Ain) est en cours d’équipement pour réaliser des expérimentations. L’Institut Français pour les Sciences et Techniques des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux ( IFSTTAR) s’apprête à y aménager une ville du futur pour les transports de demain.