Environ 700 représenants du secteurs des travaux publics de Rhône-Alpes se sont rassemblés ce mercredi devant la préfecture du Rhône. Alors que les carnets de commande se sont effrondrés, ils demandent des investissements de la part des collectivités.
La stagnation de l’activité économique et la baisse de la commande des collectivités ont entrainé un fort recul de l’activité des entreprises du secteur des travaux publics en Rhône-Alpes. Jean-Marc CORNUT, président de la FRTP Rhône-Alpes a expliqué au préfet de Région qu’en un an, les carnets de commandes ont chuté de 30%. “ Les entreprises vont finir l’année avec un manque à gagner de plus de 700 millions d’euros. Aujourd’hui, 6 000 emplois au sein des entreprises sont directement menacés.”
« A lui seul, le bloc communal représente 50% du chiffre d’affaires de nos entreprises. Or, les politiques font du désendettement une priorité, principalement en baissant les dépenses d’investissement et d’entretien du patrimoine, alors que ce sont les dépenses de fonctionnement qu’ils devraient réduire ! » explique Jean-Marc Cornut. Avec la baisse de 12,5 milliards d’euros des dotations de l’Etat au niveau national, la décélération des dépenses publiques est trop brutale pour être correctement absorbée.
La délégation d’entrepreneurs, menée par Jean-Marc CORNUT, a été reçue par Jean-François CARENCO, Préfet de Région Rhône-Alpes qui a mesuré la gravité des chiffres et la détermination ” d’une profession inquiète du délitement d’un pan entier de l’économie. “« Chaque million d’ euros investi dans les TP fait travailler 10 personnes » souligne Jean-Marc CORNUT qui a fait deuxpropositions :
La Fédération des TP demande le remboursement par l’Etat, de la TVA aux collectivités locales qui investissent l’année de réalisation des travaux, et non en décalage de 12 à 24 mois. Ainsi l’Etat encouragerait les collectivités à investir. La FRTP demande d’affecter des ressources de façon pérenne pour le génie civil, l’entretien et la construction d’infrastructures de transports, d’énergie et de haut-débit, suite à l’abandon de l’écotaxe.
Jean-François CARENCO pourrait demander aux maires de « soutenir autant que faire se peut les travaux et donner des consignes de souplesse aux services de l’Etat ».