Le Comité pour le Transalpine accentue son action d’influence pour que le tunnel de base international ne prenne pas de retard.
Depuis deux mois, le gouvernement a soufflé le froid et le tiède sur le dossier du Lyon Turin, ou plus exactement sur le dossier du tunnel de base, maillon central d’une future liaison fret-voyageurs à travers les Alpes.
Lors de l’inauguration de la Ligne Grande Vitesse Paris Bordeaux, le président de la République annonce qu’il faudra faire des choix. La ministre des transports annonce ensuite qu’une pause est nécessaire pour le projet Lyon-Turin. Avant que le président, reconnaisse que le chantier a un caractère particulier : le tunnel est un ouvrage franco-italien financé en partie par l’Europe.
En ce début de septembre, c’est l’incertitude qui demeure sur le financement du tunnel de base par la France. En effet, l’Elysée et le Gouvernement font du respect du plafond de 3% du PIB pour le déficit budgétaire est un objectif durale. Le désendettement est une priorité. Or, les grands projets sont encore dans les cartons. Le rapport Duron a eu beau sélectionner, de grands projets sont encore programmés : le canal Seine Nord, la Ligne à Grande Vitesse Bordeaux Toulouse, et le chantier du tunnel de base Lyon-Turin.
Pour opérer un tri, le gouvernement a prévu d’organiser les Assises de la mobilité, qui dans quelques semaines, vont réunir toutes les parties prenantes autour du transport du quotidien. En 2018, une loi de programmation pluriannuelle retiendra pour les infrastructures, les projets les plus importants qui seront assurés d’un financement budget après budget.
Aujourd’hui, le Comité pour la Transalpine déploie l’essentiel de son énergie pour que la France finance sa part. Mais le montage financier envisagé depuis plusieurs années, avec une contribution du secteur autoroutier, une eurovignette, est loin d’être bouclé.