Le chef d’Etat français et et le premier ministre italien prennent un risque politique en venant à Lyon. Ils devront être précis dans la fixation des étapes qui restent à franchir pour la réalisation de la liaison Lyon -Turin.
C’est ce qu’a déclaré en substance ce lundi, François Lépine, vice-président du Comité pour la Transalpine, lors d’un séminaire Interalpes organisé par ALPMED, réunion des Chambres de Commerce de la Région Alpes-Méditerrannée, les promoteurs français et italien de la liaison et les organisations d’entreprises ( MEDEF et COFINDUSTRIA)
L’enjeu, c’est le feu vert attendu de François Hollande et Mario Monti pour la réalisation du tunnel de base international. Pour ce tunnel, objet de l’accord franco-italien de 2001, François Lépine a rappelé que les financements sont bouclés. Les représentants des Etats devrait envoyer à l’Europe un message pour l’engager définitivement pour le financement de 40% du tunnel de base.
Engager rapidement le report modal
Pour François Lépine, les Etats doivent rapidement s’engager sur des mesures en faveur du report modal. La France et l’Italie devaient se mettre d’accord pour la mise en place d’un nouveau service de l’Autoroute Ferroviaire Alpine ( AFA). Sur ce point, les deux pays ont du retard.
Les Etats devront fixer de nouvelles règles de circulation pour les poids lourds, mettre en place l’Eurovignette. Il faut aussi créer l’opérateur qui construira le tunnel de base, et l’opérateur qui va gérer les liaisons. Il est nécessaire aussi de mettre en place sur les voies classiques, des systèmes de communication permettant de faire circuler les trains suivant le protocole European Rail Transmission Management System( ERTMS).
Toutes ces mesures doivent permettre de réduire le nombre de camions sur les autoroutes et dans les tunnels autoroutiers.
Accès français: soumis à l’examen d’une commission
” Le tunnel de base est la locomotive, il faut mettre en place la locomotive” explique François Lépine.
Il faudra ensuite connecter le tunnel aux accès nationaux. Une fois la construction du tunnel actée et le report modal lancé, les accès français devraient être remis sur la table. Pour François Lépine, la Commission chargée d’étudier les projets inscrits au Schéma National des Infrastructures de Transport ( SNIT) se penchera sur les priorités, pour des raisons budgétaires. Ce qui pourrait être aussi l’occasion de les modifier.