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Un détecteur d’antimatière dans l’Univers mis au point avec des laboratoires de Rhône-Alpes

Il y a plus de 13 milliards d’années, le Big Bang aurait créé autant de matière que d’antimatière. Ainsi, la plupart des particules disposent d’une antiparticule jumelle, avec les mêmes propriétés mais de charge opposée. Or l’Univers est dominé par la matière et la seule antimatière observée jusqu’à présent est produite lorsque des particules entrent en collision à une vitesse très élevée, lorsque des rayons cosmiques entrent dans l’atmosphère, ou lors d’expériences menées avec des accélérateurs de particules.
On ignore ce qu’est devenue l’antimatière primordiale. L’une des principales missions de l’expérience AMS (Spectromètre Magnétique Alpha) installée sur la station spatiale internationale consistera à traquer les rayons cosmiques à la recherche de l’antimatière et de la matière noire.
AMS est le fruit d’une large collaboration internationale réunissant près de 600 chercheurs, avec une très importante participation européenne. Le détecteur a été assemblé près de Genève, sur le site français du CERN, l’organisation européenne pour la recherche nucléaire.
La France a joué un rôle majeur dans la conception et la réalisation de plusieurs parties de cet instrument, à travers quatre laboratoires du CNRS, dont trois se trouvent en Rhône-Alpes . Le LAPP à Annecy-le-Vieux (CNRS – Université de Savoie) a participé à la construction du calorimètre électromagnétique. Le LPSC à Grenoble (CNRS – Université Joseph Fourier – Grenoble INP) a participé à la réalisation du détecteur Cherenkov à imagerie annulaire, Le LUPM à Montpellier (CNRS – Université Montpellier 2) pour la responsabilité complète du système GPS spatial. Le Centre de Calcul de l’IN2P3 du CNRS (Villeurbanne) a fourni une bonne partie des ressources informatiques pour la simulation de l’expérience et la préparation de la physique. De nombreuses entreprises françaises ont contribué à la réalisation du détecteur. Les laboratoires français ont reçu le soutien financier du CNRS et du CNES (Centre national d’études spatiales), mais aussi de la Région Rhône-Alpes, de la Région Languedoc-Roussillon et du département de Haute-Savoie.

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