La population de coqs de bruyère dans le Massif des Aravis, selon les comptages réalisés par des bénévoles de la LPO, montrent une
Les comptages du Tétra Lyre , coq de bruyère, en Haute Savoie, de la LPO viennent de se terminer le 15 mai. La LPO a organisé, cette année comme depuis quinze ans, des comptages de Tétras lyre sur une vaste zone du massif des Aravis, en Haute Savoie, entre Le Grand Bornand, le Reposoir et Romme. La zone découpée en 10 secteurs couvre une superficie de plus de 2 800 hectares. Le secteur présente des milieux différents avec une station de sports d’hiver très fréquentée au Sud et une zone plus tranquille au Nord.
Trois comptages étaient prévus, mais deux seulement ont été effectués, dont le meilleur retenu. : cette celui du 15 mai a obtenu les meilleurs résultats avec 34 coqs et 8 poules. Ces résultats sont un peu supérieurs à 2021 avec 32 coqs, mais encore loin de 2016 avec 44 coqs recensés.
Le protocole de l’OGM (Observatoire des Galliformes de Montagne) suivi pour les comptages nécessite d’être sur place avant le lever du jour soit de 5 h jusqu’à 7 h30 du matin. Le placement suppose des marches d’approche pouvant aller d’une à deux heures auxquelles s’ajoute le déplacement en voiture et donc un réveil à deux ou trois heures. Des équipes de deux bénévoles, entièrement autonomes, réparties sur les différents secteurs et notent sur une fiche et une carte ce qu’elles voient et entendent avec les heures et les directions de vol pour éviter les doubles comptages. Les observateurs, équipés de longues vues, doivent être éloigné des oiseaux pour ne pas les déranger. Ces comptages ont rassemblé plus de 50 personnes différentes et pour chaque comptage entre 20 et 25 personnes
Le Tétras lyre est seulement présent en Europe. Il est absent de la péninsule ibérique, habite la Grande-Bretagne, les Alpes, la Scandinavie, les Pays baltes, l’Europe centrale et orientale, mais aussi l’Allemagne, la Belgique (très localement) , les Pays-Bas et le Danemark où les populations sont isolées mais témoignent d’un passé glorieux. En France l’oiseau est présent sur une grande partie du massif alpin du Chablais au Var, mais les populations sont vulnérables à cause de l’aménagement touristique ( équipements pour le ski). En Suisse, l’espèce est plus ou moins présente dans toutes les Alpes suisses. Dans les Alpes, le tétras-lyre a besoin d’un domaine vital d’au moins 3 000 hectares, comprenant des forêts de conifères avec clairières. On le trouve jusqu’à 2 300 m d’altitude, limite supérieure des arbres, zone des rhododendrons et des aulnes verts. Il est très lié à la présence d’arbustes de la famille des éricacées (airelle, myrtille, canneberge, bruyères, callune…).