La poche d’eau sous glaciaire a été découverte dans le cadre de travaux de surveillance menés depuis plusieurs années sur le site. La poche a été décelée par la présence d’une anomalie radar, dans le cadre d’études menées par Christian VINCENT (CNRS-LGGE) , Stéphane GARAMBOIS (laboratoire de
géophysique interne et tectonophysique, deux laboratoires de l’Université Joseph Fourier, à Grenoble. A participé aux travaux, Nicolas KARR, du service de Restauration des Terrains de Montagne.
Plusieurs mesures ont été prises qui ont été présentées ce mercredi lors d’une conférence de presse en préfecture de Haute Savoie.Un groupe « Sauvegarde de la population » comprenant plusieurs volets : alerte, recensement de la population et des enjeux particuliers, mise en sécurité des populations, plan exceptionnel d’intervention des services publics a été mis en place.
Des travaux de purge devraient débuter mi-octobre après un appel d’offre. Le cout du plan d’alerte pourrait s’élever à 534 000 euros et celui des travaux de purge à 1 500 000 euros.
La rupture d’une poche d’eau sous-glacière (Glacier de Tête-Rousse – Massif du Mont-Blanc), située à 3510 mètres d’altitude,dans la nuit du 11 au 12 juillet 1892, avait entraîné la libération d’une masse d’eau, estimée à 200 000 mètres cubes. S’étaient ajoutés 90 000 mètres cubes de glaces qui constituaient le bouchon et les matériaux érodés. Le volume d’eau, charriant de nombreux matériaux, s’est transformé en un gigantesque éboulement semi liquide (laves
torrentielles) de 30 mètres de hauteur et d’un volume final de plus d’un million de
mètres cubes.Cette masse de boue a rapidement atteint l’établissement thermal de Saint Gervais les Bains et ses environs, où elle avait tout dévasté faisant 175 victimes.