La décarbonation du campus de l’Université de Lausanne , et celle du Canton de Vaud , en Suisse, avance .Le projet de centrale de chauffe exploitant des énergies renouvelables permettra de remplacer les anciennes chaudières fonctionnant au mazout et au gaz en alimentant, dès 2025, 26 bâtiments du campus. Le Canton de Vaud poursuit sa stratégie concrète de décarbonation, rappelle cette information fournie par le Canton.
Le Conseil d’Etat du Valais transmis au Grand Conseil une demande de crédit pour un montant de 55.26 millions de francs afin de construire, sur le site de l’Université de Lausanne , une centrale de chauffe équipée de pompes à chaleur utilisant l’eau du lac Léman.
Aujourd’hui, les bâtiments de l’Université de Lausanne du site de Dorigny sont majoritairement alimentés par deux chaufferies qui fonctionnent au gaz et au mazout. Ces chaufferies représentent 85% des émissions de gaz à effet de serre de l’UNIL liées à l’exploitation des bâtiments. Ces deux chaufferies qui arrivent en fin de vie à l’horizon 2025 doivent être remplacées pour assurer l’approvisionnement du site en chaleur. De nouveaux bâtiments de l’UNIL sont en construction comme l’extension de l’Unithèque (mise en service prévue en 2025) ou en cours de planification (bâtiment des Sciences de la Vie, rénovation des ailes de l’Amphipôle, nouveau Bâtiment des Sciences humaines).
Le principe d’exemplarité énergétique de l’Etat du Canton de Vaud interdit de raccorder les constructions nouvelles au système de chauffage qui mobilise des énergies fossiles. Une nouvelle centrale de chauffe est indispensable.
La future centrale de chauffe sera équipée de pompes à chaleur utilisant l’eau du lac. La puissance de chacune des trois pompes sera de 5 MW pour une puissance totale de 15 MW. Cette puissance est comparable à celle nécessaire pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire de 1500 maisons individuelles. Le projet prévoit un emplacement pour qu’une quatrième pompe à chaleur de 5 MW puisse être installée afin de couvrir l’augmentation des besoins du site de l’UNIL jusqu’à l’horizon 2060.
Le bâtiment qui accueillera cette nouvelle centrale de chauffe sera principalement enterré et son impact visuel réduit au minimum. La future centrale conservera et exploitera le réseau technique de la chaufferie actuelle. Mis en place dès le début du développement du campus dans les années 1970, ce précieux réseau de distribution de chaleur couvre une grande partie du site. Le système de pompage de l’eau du lac, exploité en commun avec l’EPFL qui a déjà une centrale de chauffe similaire, est renforcé pour répondre aux besoins des deux sites.
La transition énergétique cantonale en marche
La solution la plus efficace a été retenue pour remplacer les infrastructures actuelles tout en tenant compte des enjeux sur le plan de l’énergie et de la durabilité. En s’appuyant en grande partie sur la source de chaleur locale et renouvelable qu’est l’eau du lac, cette solution constitue le meilleur vecteur énergétique. Ce projet s’inscrit pleinement dans les objectifs du Programme de législature 2022-2027 du Conseil d’État dont la mesure 2.3 vise à « Réaliser la transition énergétique pour assurer un approvisionnement durable du canton en énergies renouvelables et neutres en carbone” et la mesure 2.12 à “Renforcer l’exemplarité de l’État en matière de climat et de durabilité et atteindre le zéro net d’ici à 2040 en matière d’émissions de gaz à effet de serre pour les activités de l’administration cantonale”.