L’Université Claude Bernard Lyon 1 prend le virage d’une grande réorganisation pour rassembler ses moyens en vue d’une plus grande efficacité. Hier l’université était affaiblie par un manque de visibilité. Son président, Lionel Collet et l’équipe présidentielle rationalisent pour mettre en valeur un des potentiels scientifiques universitaires parmi les plus forts en Europe dans les sciences, la santé, l’environnement.
« Nous somme la neuvième université française dans le classeemnt de Shanghaï, nous étions dixièmes l’année dernière, onzièmes il y a deux ans, douzième il y a trois ans. Nous sommes la troisième université française par le nombre de publications scientifiques, la septième en prenant en compte les publications dans les revue Nature et Science, qui comptent parmi les critères du classement de Shanghai. Mais nos derniers prix Nobel remontent à 1912 avec Grignard en chimie et Alexis Carrel en médecine, alors que l’Université de Strasbourg a eu comme prix Nobel Jean Marie Lehn, en chimie il y a une vingtaine d’année, et Grenoble Louis Néel il y a quarante ans. Or nous avons les moyens de figurer parmi les premières universités européennes». Lionel Collet, président de l’Université Claude Bernard Lyon 1 a justifié ce mercredi matin, lors de la conférence de presse de rentrée, le travail de rationalisation entrepris par son équipe.
13 composantes au lieu de 23
Lyon 1 , environ 30 000 étudiants pour cette rentrée sans compter l’Institut Universitaire de formation des Maîtres ( IUFM) , comptait 23 composantes. Mardi 23 septembre, le conseil d’administration de l’Université a décidé ( 24 voix pour, 5 contre, 1 abstention) de réduire ce nombre à 13. Il y avait 8 composantes de sciences ( Sciences de la Terre, Physique, Mécanique, Informatique, etc): il n’y en aura plus qu’une. Il y avait quatre facultés de médecine aux implantations incohérentes ( trois quasiment sur le même site), il n’y en aura plus que deux. Un seul IUT succèdera aux IUT A et B.
Tout cela permettre des économies. L’école Chimie Physique Electronique de Lyon devrait intégrer l’université: les liens sont déjà étroits avec la chimie de Lyon et les établissements sont voisins. Lyon 1 est aussi dotée désormais d’une direction du patrimoine centralisée pour gérer, entre autres, 465 000 mètres carrés de bâtiments., Une direction des systèmes informatiques a été mise en place et l’établissement va mettre en place une stratégie « qualité ».
Autonomie budgétaire
Bref ,l’université est prête à se lancer au premier janvier 2009 dans le grand saut d’une application de la réforme Liberté et Responsabilité des Universités ( LRU): gérer elle-même ses personnels en gérant le budget des traitements qui lui sera confié par l’État. Un service centrale de paie a été mis en place pour gérer 1780 enseignants chercheurs titulaires, 330 enseignants non titulaires, 500 contractuels chercheurs, 2000 personnels techniques et administratifs.
Labellisation pour le Master Analyse et contrôle
Lyon 1 a pour objectifs d’améliorer les formations initiales, en particulier celles des étudiants de licence. Elle veut aussi développer ces formations de haut niveau et la recherche.
De très nombreuses formations, initiales et continues, ont trait à l’environnement. Ainsi, le Master Analyse et Contrôle, qui forme les futurs responsables de laboratoires des entreprises de la chimie et de la parachimie, a été labellisé en avril dernier Euromaster.Cette labellisation va permettre d’accroitre les échanges avec d’autres universités. Lyon 1 propose aussi de nouvelles formations. L’université ouvre cette année une licence Analyse Technique d’inventaires de la biodiversité ( ATIB) pour forme des assistants ingénieurs des espaces naturels. Lyon 1 propose enfin depuis cette rentrée, une licence “chargé d’études pour les transports terrestres: gestion de l’énergie électrique, maintenance et électonique embarquée pour former des professionnels capables de prendre en charge des technologies émergentes.
Toutes ces actions, Lyon 1 va les mener sur ses fonds propres, mais aussi sur des fonds apportés par la Fondation partenariale créée en juillet, évolution de la Fondation d’entreprise créée en 2007 avec l’appui de la filiale de valorisation EZUS. Avec le soutien de Sanofi Pasteur, de la Banque Populaire de Lyon et de la Loire, d’Arkema, et d’autres entreprises, Lyon 1 espère lever les 10 millions d’euros qui permettront de développer ces projets.
Pour en savoir plus sur l’Université Claude Bernard Lyon 1: http://www.univ-lyon1.fr/
