Depuis plusieurs mois, explique un communiqué de presse du Groupe, Orano alerte « sur les ingérences que le groupe subit dans la gouvernance de la SOMAÏR, » dont il est actionnaire majoritaire ( Orano 63,4 % et SOPAMIN 36,6 %, Etat du Niger) et opérateur au Niger.
Après les menaces sur l’exploitation du gisement d’uranium Imouraren au Niger, en juin, le gouvernement issu d’un coup d’état militaire en 2023, s’en prend au gisement exploité par la SOMAIR, dont le groupe français Orano est actionnaire majoritaire. Orano exploite l’usine d’enrichissement d’uranium de Tricastin, dans la Drôme.
Les décisions prises lors des conseils d’administration de la société ne sont plus appliquées. Orano constate » que les autorités nigériennes en ont pris le contrôle opérationnel. » Les dépenses de production qui se poursuivent sur le site dégradent chaque jour davantage la situation financière de la société.
Dans ce contexte, estime Orano, actionnaire majoritaire, « l’application de la résolution adoptée par le Conseil d’Administration de la SOMAÏR le 12 novembre de suspendre les dépenses liées aux activités de
production pour prioriser le paiement des salaires et de préserver l’intégrité de l’outil industriel est volontairement empêchée. »
Les représentants de l’Etat du Niger assument cette position qu’ils ont défendue lors du Conseil
d’Administration Ordinaire du 3 décembre 2024, en confirmant notamment leur refus d’exporter la production. Orano exprime ses plus vifs regrets face à l’évolution de la situation qui pèse lourdement sur les salariés et les communautés locales.
Orano » entend défendre ses droits auprès des instances compétentes et réaffirme sa conviction que seule une volonté partagée par l’ensemble des parties prenantes de rétablir un mode de fonctionnement stable et pérenne permettra de reprendre les activités sereinement.«