FNE Isère et l’Adhec ont porté plainte auprès de la gendarmerie pour les dégradations commises cet été au Lac Achard, un site protégé du sud du Massif de Belledonne.
Dans la nuit du 14 au 15 juillet le Lac Achard, situé sur le territoire de Chamrousse (Isère), au-dessus de Grenoble a été la théâtre de dégradations intolérables : abandon de déchets et de matériel, brûlage, spoliation des arbres, etc.
Le secteur est très facilement accessible depuis Grenoble et Chamrousse. Il est très fréquenté, en hiver comme en été, par de nombreux randonneurs, qui sont dans leur presque totalité respectueux de l’environnement, reconnaît Francis Odier, président de France Nature Environnement Isère.
Les auteurs de ces actes répréhensibles ont probablement bivouaqué dans ce cadre magnifique abusant de la liberté qui fait partie de la pratique de la montagne. Pour les associations « en privant autrui de bénéficier de la beauté du site, les individus responsables de ces faits doivent répondre de leurs actes. C’est pourquoi France Nature Environnement Isère (ex-Frapna) et l’Adhec ont déposé plainte contre X auprès du Parquet le 9 septembre 2019. » Les gendarmes se sont déplacé et ont relevé les indices nécessaires.
Le site du lac Achard bénéficie d’une triple protection. Il s’agir d’un site classé au patrimoine national en raison de son grand intérêt paysager. C’est une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff), et un site inclus dans Espace Naturel Sensible.
Très accessible et donc très vulnérable, le Lac Achard a fait l’objet depuis plusieurs années de dégradations récurrentes par des randonneurs. Pour les associations, « il est temps que les autorités accentuent leur travail d’information pédagogique, organisent des actions de dissuasion, et que des sanctions soient prises en cas de violation de la réglementation environnementale. »