Le projet de transport par câble est né du constat établi en matière de circulation dans l’agglomération de Givors( Rhône) La ville est le point d’arrivée de l’A 47 venant de Saint-Etiene vers la vallée du Rhône. C’est aussi le point d’arrivée des habitants du plateau de Mornant ( sud du Rhône) qui veulent rejoindre l’A 47, mais aussi Givors même et la gare où ils peuvent utiliser le TER, en direction de Lyon ou en direction de Saint-Etienne.
Le projet de transport par câble intéresse par son aspect novateur. Il bénéficie du soutien de la Région. Le transport par câble présente de nombreux avantages, répètent les Verts, qui s’appuient sur les travaux de Pierre Jaussaud, un spécialiste grenoblois.
Roger Fréty, conseiller municipal Vert, critique la position du SYTRAL vis à vis du projet, en estimant que l’étude réalisée par le bureau d’étude EGISRAIL (http://rhone.lesverts.fr/spip.php?rubrique60 ) est un rapport CQFD ( Ce qu’il fallait démonter ). Roger Fréty regrette d’abord que le SYTRAL n’ait pas lancé d’appel d’offres pour passer le marché.
Le dossier mis en ligne par les Verts contient une analyse par Pierre Jaussaud de l’étude du bureau d’ EGISRAIL qui , selon lui, ne fait que conforter les hypothèses de départ du Syndicat des Transports. Pour Pierre Jaussaud, plusieurs informations sur les systèmes de transport par câble ne sont pas actualisées. Les éléments retenus pas EGISRAIL ne peuvent qu’aboutir à écarter un projet de transport par câble.
Pour Pierre JAUSSAUD, l’étude d’EGISRAIL ne prend pas en compte la consommation énergétique, les contraintes réelles de main d’œuvre, d”entretien, la possibilité d’automatiser le fonctionnement. La consommation énergétique serait sensiblement inférieure à la même capacité pour une ligne de bus. Pour assurer un débit de 3600 voyageurs par heure, il faut 42 bus, explique Pierre Jaussaud.
Roger Fréty livre aussi une analyse politique du blocage du projet par le SYTRAL et par le Grand Lyon. Il met en cause l’absence de volonté du SYTRAL de diversifier les modes de transports. Pour lui, le SYTRAL privilégie des modes de transports lourds en investissement et en fonctionnement, notamment sur le plan énergétique. Le prolongement de la ligne B de métro de Lyon vers Oullins, est l’exemple de l’investissement lourd et onéreux qui ne permet pas de proposer une offre globale jusqu’à l’hopital Lyon Sud.
La critique de l’élu Vert de Givors, comme celle des Verts du Rhône, vise aussi la conception du développement qui prévaut au Grand Lyon où le développement semble rester une fin en lui-même, pour faire de Lyon « une métropole européenne ». Cette conception d’un développement toujours plus quantitatif, justifie alors des infrastructures comme l’autoroute A 45 entre Saint-Etienne et Lyon.
Le maire de Givors sans marge de manoeuvre
Roger Fréty constate que dans ce contexte, Martial Passi, maire de Givors intégré au Grand Lyon n’a pas de marge de manoeuvre pour faire entendre sa voix et faire porter par la ville du sud du Rhône un projet novateur.
Les Verts publient sur leur site, le projet d’un tracé en 2 tronçons avec une gare intermédiaire au cœur du “village” de Montrond, gare enjambant la voirie refaite à neuf du haut de la Montée des Autrichiens. Ce tracé aurait un parking-relais terminal au-delà du Chemin de la Forestière, sur le territoire de la commune de Chassagny. Roger Fréty et les Verts espèrent qu’un débat plus large pourra avoir lieu pour ne pas renoncer à une technologie qui se développe dans d’autres continents, en Asie notamment. Il rappelle qu’après avoir cassé le train, les réseau de tram, la France a démantelé ses téléphériques… Or, le transport par câble représente un secteur dans lequel des entreprises régionales sont bien placées ( Pomagalski). Ces entreprises pourraient nouer avec les entreprises de transports en commun des liens profitables.