L’affaire des plats préparés contenant de la viande de cheval remet en cause nos certitudes sur la transparence du marché de la viande. Elle met en doute l’efficacité des règles édictées par l’Union européenne pour garantir aux consommateurs des produits de qualité et une information claire.
Alors que les ministres européens des pays concernés se réunissent aujourd’hui à Bruxelles, nous demandons une réaction rapide et proportionnée.
L’Europe ne peut pas rester immobile, ni s’auto-congratuler sur son système de traçabilité, quand des améliorations peuvent encore être faites pour la sécurité alimentaire des Européens.
Face à l’inquiétude des consommateurs, une réponse appropriée et forte pour mieux encadrer la filière doit être apportée. Ce qu’il faut, c’est évoluer vers une meilleure information du consommateur, en imposant l’indication de l’origine de la viande sur les emballages de produits transformés comme les plats préparés.
Nous ne pouvons pas nous résoudre aux hésitations de la Commission européenne qui renvoie cette question aux calendes grecques ! Les Européens sont inquiets. Cessons de les mépriser !
Il faut également mettre en place un cadre de régulation plus contraignant, qui permette une meilleure transparence du marché, comme le souhaite Michel Barnier. La financiarisation des transactions concernant les denrées agricoles a rendu le marché opaque. Il faut avancer vers des règles claires au niveau européen.
Ce genre de scandale porte directement atteinte à la crédibilité de l’Union européenne dans sa capacité à protéger les citoyens européens. L’Europe a aujourd’hui une occasion de prouver son utilité et son efficacité dans le renforcement de la protection des consommateurs. Saisissons-la !