Le consortium conduit par le géant du BTP prendra le contrôle des 60% du capital de la société, détenus jusqu’ici par l’Etat.
La cession de la part de l’Etat dans Aéroports de Lyon a débouché sur la victoire de Vinci. Le groupe privé va prendre le contrôle de la part de l’Etat dans l’aéroport et sera actionnaire, via sa filiale Vinci Airports, aux côtés de la Chambre de commerce métropolitaine (25%), de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (5%), de la Métropole de Lyon (5%) et du département du Rhône (5%).
Le groupe aéroportuaire australien Macquarie était l’autre finaliste, mais n’a finalement pas été l’objet du choix de l’Etat, qui avait écarté dans un premier temps d’autres offres du fait du caractère mieux-disant des offres du français et de l’australien. Vinci remporte l’aéroport de Lyon et celui de Bron, 3ème aéroport d’affaires français avec plus de 6000 mouvements d’avions l’an dernier.
Dans un communiqué Bercy a indiqué que le consortium emmené par Vinci Airports, “qui dispose d’une expérience aéroportuaire solide, a présenté l’offre la mieux-disante tant du point de vue financier que s’agissant du projet de développement de long terme ambitieux pour la société Aéroports de Lyon (ADL), s’appuyant sur le dynamisme et l’attractivité du territoire rhônalpin ».
La Métropole se félicite du choix
Gérard Collomb s’est félicité dans un communiqué du choix du consortium Vinci/Caisse des Dépôts et Consignations/ Prédica. “Ce sont là en effet des partenaires avec qui nous travaillons depuis longtemps, que ce soit sur les politiques de transports, de logements ou sur des projets aussi fondamentaux pour Lyon que celui de la gare Part-Dieu ou celui de la réhabilitation de l’Hôtel-Dieu” a indiqué le président de la Métropole.
Le maire de Lyon s’est dit certain que les acteurs locaux pourront travailler de concert avec eux au développement de l’aéroport, et avant tout à l’ouverture de nouvelles lignes, un point essentiel pour accompagner la montée en puissance de la Métropole au niveau international. « L’expérience de Vinci Airport sera, de ce point de vue, très précieuse. Cette volonté de travailler avec les acteurs locaux s’était déjà manifestée au cours des auditions de ces dernières semaines. Vinci, tout comme son principal concurrent, avait accepté à ma demande, le principe d’intégrer dans leur consortium, s’ils le souhaitaient, les entrepreneurs régionaux impliqués dans une offre différente» a souligné l’élu.