L’association France Urbaine, qui réunit les élus des grandes villes, agglomérations et métropoles demande que l’État s’engage davantage dans le mise en œuvre financière des zones à faibles émissions, en donnant aux collectivités les moyens d’aider les habitants et entreprises des territoires limitrophes.
Les zones à faibles émissions (ZFE) sont appliquées ou engagées dans onze territoires définis par la loi, pour une mise en œuvre en 2022 (1) et dans d’autres agglomérations. En Auvergne-Rhône-Alpes, les ZFE sont engagées pour la Métropole de Lyon et pour celle de Grenoble.
Pour France Urbaine, association des métropoles, « il n’est pas question d’arbitrer entre priorité environnementale et justice sociale mais bien au contraire, de les allier en permanence. L’association demande au Gouvernement d’augmenter fortement les aides à l’achat de véhicules neufs, d’occasion ou à la transformation de ceux-ci. » Le « reste à charge » ne doit pas pénaliser les personnes les plus isolées géographiquement, dépendantes des centres urbains pour la santé, l’emploi, l’éducation ou la culture, mais dans l’incapacité de changer de véhicule dans le délai imposé par la loi.
Les aides ne doivent pas se limiter aux habitants et entreprises des seuls territoires concernés par les zones à faibles émissions. Les citoyens et entreprises des territoires voisins, impactés par l’instauration de ZFE, doivent aussi bénéficier de ces aides, dont la gestion unifiée sous forme de guichet unique, est pleinement légitime.
Inclure les autoroutes urbaines et périurbaines
France Urbaine demande au Gouvernement que les émissions produites sur les axes les plus polluants, notamment les autoroutes en milieu urbain ou à leur périphérie, ne soient pas exclues des périmètres des ZFE ou de l’enjeu partagé de réduction des émissions. « L’État ne peut s’exonérer lui-même, en refusant de les intégrer, de ce qu’il attend des collectivités et de leurs habitants. »
Enfin, les élus des grandes villes, agglomérations et métropoles pointent certaines incohérences de la part de l’État sur plusieurs points : durée de mise en œuvre des zones à faibles émissions, changement de critères ou de cadre réglementaire, absence d’un échelon interministériel unique dédié.
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